Victor-Dynam FUMET en son temps.
150ème anniversaire de la naissance à Toulouse.
Merci aux Amis de l'orgue de Céret.
Louis Vierne (1870 - 1937) :
2ème Symphonie : Allegro maestoso, 1er mouvement (orgue, David Sénéquier)
Victor-Dynam Fumet (1867 Toulouse – 1949 Paris) :
Canticum novum (1914) :
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Marche des chevaliers Célestes (orgue, Bénédicte Rouquié)
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Fuga quasi fantasia (orgue, Jean-Pierre Baston)
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Transsubstantiation (orgue, Jean-Pierre Baston)
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Le Voile de Marie (orgue, Bénédicte Rouquié)
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Adoration (orgue, Odile Pech)
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Le Saint Sacrement (orgue, Jean-Pierre Baston)
Feu de gloire (orgue, David Sénéquier)
Déodat de Séverac (1872 – mort à Céret en 1921) :
Petite Suite scholastique (extrait) :
- Cantilène mélancolique
- Fanfare fuguée
(orgue, David Sénéquier)
Claude Debussy (1862 – 1918) :
Sarabande (extrait de la suite : Pour le piano), transcrite pour l'orgue par Alexandre Cellier (orgue, Jean-Pierre Baston)
Charles Tournemire (1870 - 1939) :
Victimae Paschali laudes , improvisation reconstituée par Maurice Duruflé (orgue, David Sénéquier).
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LE PROPOS DU CONCERT :
Quelques étudiants de la classe d'orgue du CRR de Perpignan-Méditerranée, et leur professeur Jean-Pierre Baston, ont travaillé depuis quelques semaines à une certaine redécouverte, celle de l'organiste et compositeur Victor-Dynam Fumet.
Fumet est né en 1867 à Toulouse, c'est donc l'anniversaire de la naissance de ce musicien oublié, musicien né dans notre « grande région ».
En toute logique, il étudie d'abord au conservatoire de Toulouse, puis est admis à l'âge de 16 ans au Conservatoire de Paris, classe de César Franck pour l'orgue, et d'Ernest Guiraud pour la composition. A 19 ans, il se définit comme anarchiste, et cela lui vaudra d'être mal vu ; la ville de Toulouse lui retirera d'ailleurs la bourse d'études dont il bénéficiait pour vivre à Paris. Mais plus tard, sous l'influence de Léon Bloy, il tombe dans un mysticisme caractérisé, celui-là même que l'on sent à travers les titres des pièces qui seront jouées au cours du concert. La pièce intitulée Le Voile de Marie pourrait évoquer la relique exposée à la cathédrale de Chartres, « chemise » objet de dévotion qu'aurait portée Marie lors de la naissance du Christ.
La musique de Fumet est tout en intériorité, fait montre d'un très beau langage, œuvre sans concession, ne cédant jamais à la facilité.
Nous avons souhaité, en regard de l'oeuvre de Fumet, faire entendre des compositeurs de son temps : Vierne, mais aussi Debussy ou Charles Tournemire, ici dans une improvisation reconstituée à partir de l'enregistrement de l'époque, improvisation sur le Victimae Paschali laudes. Et bien sûr Déodat de Séverac... car nous sommes à Céret. Fumet aurait pu connaître Séverac. Les points communs sont réels : une oeuvre d'orgue plutôt dépouillée, comme celle de Séverac ; le fait d'avoir connu tous les artistes de l'époque (Fumet était ami de Satie par exemple ; Séverac a connu Matisse, les fauves, et nombre de musiciens comme Ravel) ; enfin, ni l'un ni l'autre n'étaient mondains : Séverac se retire vite de Paris, charmé par le Roussillon ; Fumet n'est bien qu'à sa tribune, certes parisienne, mais pas parmi les tribunes les plus réputées (Sainte-Anne-de-la-Maison-Blanche, quartier de la Butte aux Cailles, dans le 13ème arrondissement).
Un note pour finir, sans rapport direct avec Fumet : Debussy, qui ne passait pas pour un passionné d'orgue (il n'a jamais écrit pour cet instrument), disait à propos de la 2ème Symphonie de Louis Vierne : « Bach aurait été content de Monsieur Vierne ». Un bien bel hommage de « Claude de France ». D'où le désir que figure au programme une page de Claude Debussy.
Jean-Pierre BASTON